Episode #1 : Les soft skills… Qu’est-ce que c’est et à quoi ça sert ?

En tant que Changers, témoins et accélérateurs des changements, nous accompagnons au quotidien les organisations et les hommes pour relever les défis des transformations actuelles.

Nous le voyons, les expertises ne suffisent pas. Les aspirations évoluent, invitant les dirigeants et leurs équipes à remettre l’humain au centre.

C’est pourquoi nous considérons qu’il est essentiel de donner aux Soft Skills la place qu’elles méritent, en accompagnant leur développement.

Dans cet esprit, nous allons vous proposer toutes les semaines, d’analyser notre monde à travers leur prisme.

Nous vous inviterons ainsi à vous questionner, vous, vos proches, vos organisations, sur le regard que vous portez et sur votre pratique de ces compétences comportementales. 

N’hésitez pas à nous faire partager vos expériences dans ce domaine. 

Les soft skills : qu’est-ce que c’est ?

On parle de soft skills en opposition aux hard skills. On a donc d’un côté les compétences comportementales (ou compétences relationnelles) qui regroupent toutes les aptitudes qui nous permettent d’évoluer dans la vie, et de l’autre les compétences techniques relevant du savoir-faire. 

• Les premières restent peu reconnues et sont difficiles à définir et à mesurer (elles figurent généralement au bas du CV) et ne font pas encore toujours partie de la culture d’entreprise même si les choses changent, et qu’elles sont de plus en plus mises en avant. 
• Les secondes sont faciles à quantifier et s’apprennent à l’école (langues, vente, réseaux sociaux, langages de programmation, rédaction, etc.).

Attention toutefois à ne pas confondre les soft skills avec les traits de personnalité ou les talents qui sont de l'ordre de l'inné.

Quelques exemples de soft skills : faites votre choix !

On peut citer pêle-mêle les compétences en matière de leadership, de communication ou d’intelligence émotionnelle, l’adaptabilité ou l’engagement, la capacité de quelqu’un à gérer le stress, à communiquer avec son entourage, à surmonter les difficultés et à interagir avec les autres. 

On trouve également des compétences telles que l’esprit d’équipe, la résolution de problèmes, le travail à distance ou la gestion du changement, la créativité qui permet de se réinventer, la résilience qui permet d’accepter un échec et d’en retirer quelque chose, le sens du collectif qui permet de s’intégrer dans une équipe, les qualités d’écoute.

Que se passe-t-il lorsqu’elles font défaut ?

Cela se ressent directement et provoque souvent des salariés malheureux, peu motivés et découragés, et se traduit par des renouvellements coûteux et un faible taux de rétention des employés, ce qui est vrai tout particulièrement aux postes de direction.

Quel est leur intérêt ?

En comparaison d’une équipe aux soft skills faibles, une équipe composée de personnes aux soft skills développées nécessitera moins de supervision, tout en fournissant un travail de meilleure qualité.

Ce serait une erreur de croire que certains postes techniques ne requièrent pas ou peu de compétences relationnelles. N’importe quel employé devra mettre à profit ses compétences relationnelles dans le cadre professionnel (communication, gestion du temps).

On sait aujourd’hui que les talents de demain ont plus que jamais besoin de soft skills, justement parce qu’on ne sait pas comment nos métiers vont évoluer : il se dit que 80% des métiers de 2030 n’existent pas encore aujourd’hui. Il devient ainsi urgent de se préparer à être prêt, ou en tous cas à être capable de s’adapter.

Les soft skills sont essentielles pour évoluer avec succès et réussir dans la vie professionnelle 

Encore méconnues , elles suscitent interrogations et méfiance.

Il faut rappeler que valoriser les soft skills ne veut évidemment pas dire abandonner les "hard skills'', car même si les exigences évoluent, les compétences techniques restent fondamentales dans la majeure partie des métiers.

On constate qu’elles sont de plus en plus valorisées par les recruteurs, et que les salariés osent les mettre en avant lors de leurs entretiens.

On peut considérer ce type de compétences comme intrusif ou empiétant sur la vie privée, puisque l’on entre ici dans la sphère personnelle, au cœur de l’individu.

Selon l’étude OpinionWay « Les salariés et les soft skills » réalisée en mars 2020 pour Dropbox auprès d’un échantillon de plus de 1000 salariés, 70% des employés français ignorent ce qu’est ce concept. 

Pire encore, l’étude révèle une méfiance envers les compétences relationnelles, perçues comme une incitation au favoritisme. En effet, pour 76% des sondés, l’accent mis sur les soft skills peut représenter un frein pour la promotion des employés introvertis, par définition moins aptes à se mettre en avant ou à faire preuve de leadership. 

Si une minorité des sondés citent des soft skills comme premiers critères possibles d’évaluation (la personnalité pour 23%, la créativité pour 22% ou la flexibilité pour 21%), la plupart d’entre eux (63%) estiment qu’être évalués sur des points autres que des compétences intellectuelles et techniques est trop subjectif et représente une pression supplémentaire (62% en moyenne).

Quel rôle pour les professionnels de la formation ?

Leur rôle est crucial : il s’agit d’informer sur les bénéfices de ces compétences et d’encourager les formations en soft skills au sein des organisations.

La maîtrise des soft skills est le fruit d’expériences personnelles et professionnelles, mais cela ne signifie pas qu’elles ne peuvent ou ne doivent pas être améliorées par la formation car elles peuvent toutes être améliorées.

L’étude OpinionWay le démontre, il reste encore du travail à faire en France au sein des entreprises pour promouvoir les soft skills, encore peu reconnues en France. 

C’est là qu’interviennent les directions RH et L&D: il est crucial de sensibiliser les équipes sur l’importance de la formation en soft skills, tant pour l’entreprise que pour les employés eux-mêmes. Il est probable qu’il s’agisse de compétences qu’ils possèdent déjà sans en avoir conscience, et qu’ils pourront mettre à profit tant sur le plan professionnel que personnel. Il est donc plus que jamais primordial pour les professionnels de la formation de promouvoir les parcours d’apprentissage en soft skills au sein de leur organisation.

Quelles compétences apparaissent incontournables pour développer votre carrière professionnelle ? 

Notre partenaire Praditus à mené l'enquête, voici leurs conclusions ! 

Praditus a mené l’enquête auprès de 2 000 personnes ( salariés, indépendants, étudiants, individus en recherche d’emploi). Ils nous apprennent que 75% des sondés considèrent que les soft skills permettent de développer leur employabilité. Praditus nous dit aussi que les trois compétences qui ont la cote sont : 

•  se connaître soi-même (32%), 
• gérer son stress ( 28%), 
• et favoriser un cadre de travail bienveillant (10%).

Les soft skills font aujourd’hui jeu égal avec les diplômes pour l’employabilité ! Ils sont aussi la clef pour une collaboration efficace notamment dans les périodes de transition comme celle que nous traversons aujourd’hui ! 

La connaissance de soi permet non seulement de se développer professionnellement mais aussi de s’épanouir au travail ! C’est le point de départ de Praditus dans toute ses prestations. 

Retrouvez ici les résultats chiffrés de l'étude Praditus.

Si vous souhaitez savoir où vous en êtes sur vos compétences comportementales et surtout comment les développer pour vous et vos équipes, cliquez ici nous serons ravis de vous en dire plus. 

Retrouvez ici tous les épisodes de notre Série Soft Skills Mode d’emploi.

• Episode #1 : Les Soft Skills, qu’est-ce que c’est et à quoi ça sert ?
• Episode #2 : Comment mettre en place une politique de Soft Skills?
• Episode #3 : Les Soft Skills du changement, l’exemple du modèle de leadership de Changers
• Episode #4 : Soft Skills 1 - S’adapter au changement
• Episode #5 : Soft Skills 2 - La connaissance de soi
• Episode #6 : Soft Skills 3 - Rester ouvert au feedback
• Episode #7 : Soft Skills 4 - Faire preuve d’humilité
• Episode #8 : Soft Skills 5 - Travailler avec agilité